Sans évoquer des évolutions enregistrées dans le domaine de l'irrigation et la lutte contre les inondations, à travers la construction de quelque 116 barrages. Des résultats qui ont été atteints grâce à l'effort consenti par l'Etat en matière d'investissement, comme l'a souligné le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou. En effet, entre 2000 et 2005, les investissements publics et semi-publics ont augmenté chaque année de 7%, soit un investissement de 18 milliards de dh dont 4 milliards de dh émanant de l'Etat, ce qui représente 3,6% du PIB. Ces résultats ont été obtenus également grâce au dispositif juridique et institutionnel mis en place par le gouvernement, dont la Loi sur l'eau, 10-95. Une loi qui a certes jeté les bases de redressement des déséquilibres constatés, mais dont la mise en oeuvre s'est heurtée à plusieurs obstacles, comme l'a précisé de son côté Mohamed Elyazghi ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Eau et de l'Environnement. Cette question juridique ne constitue pas le seul déséquilibre dont souffre le secteur de l'eau, d'autres dysfonctionnements sont apparus au fil des ans, dont l'absence d'une gestion intégrée et solidaire des ressources en eau et la prévalence d'une vision sectorielle de cette problématique. S'ajoutent à cela, poursuit le ministre de l'Aménagement du Territoire, la surexploitation des nappes phréatiques (le niveau d'eau régresse de 2,5 m chaque année) et le retard enregistré en matière de l'économie d'eau puisque le taux de gaspillage dépasse parfois les 50%, notamment dans le secteur agricole. Dans ce cadre, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche et du Développement rural a souligné que le pénurie d'eau dans le domaine agricole s'élève à 58%. Une situation contre laquelle son département s'attelle à lutter à travers un plan d'action qui vise à doter 450 hectares de techniques à forte économie d'eau, ce qui va permettre d'économiser quelque 1,5 milliard de m3 d'eau par an. Outre un nouvel éclairage sur la situation des ressources en eau, ce débat va donc permettre d'accélérer la mise en oeuvre des réformes du secteur de l'eau. Plus que cela, le ministère considère que ce débat sera à même d'engager le processus de mutation culturelle et de rresponsabilisation des acteurs concernés avec la primauté de l'intérêt collectif sur l'intérêt individuel. C'est la raison pour laquelle le débat s'ouvre dans une deuxième étape sur les neuf agences de bassin d'eau que compte le Maroc. |
Le débat sera couronné par un forum national au cours duquel sera présenté le bilan des travaux de ce débat dont le bilan sera soumis au Conseil supérieur de l'Eau et du Climat qui se tiendra au courant de l'année prochaine. Amina Salhi Libération Casablanca | ![]() |
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